Chroniques d'Alagaësia
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Forum RPG sur l'univers d'Eragon. L'histoire se déroule après la fin du quatrième tome. Venez participer à la renaissance des dragons et à la création de l'école des dragonniers !
 
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 La naissance d'un lien... [PV Anynduil fils de Nenduil + Rexia][Suspendu en attendant le retour de Saphira]

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Rexia
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Rexia


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MessageSujet: La naissance d'un lien... [PV Anynduil fils de Nenduil + Rexia][Suspendu en attendant le retour de Saphira]   La naissance d'un lien... [PV Anynduil fils de Nenduil + Rexia][Suspendu en attendant le retour de Saphira] Icon_minitimeMar 8 Mai - 6:53

    Le soleil était en train de se coucher, sur le monde ancien et mystique, empli de secrets et de mystère, qu'étaient les terres de l'Alagaësia, et dans la couveuse numéro 3 de l'encore toute jeune forteresse de Sänghgarn, il y avait de l'agitation... quoi que, de l'agitation, c'était quand-même quelque-chose d'un peu vite dit. Trois jeune dragonnier qui faisaient malgré-tout partis des plus anciens de la nouvelle confrérie étaient présents dans la grande pièce chauffée, et avaient séparée un des oeufs, un ovale de couleur rubis qui leur avait fait penser à une goûte de sang au milieu de ses semblables, des autres petits dragons en sommeil dans leur coque magique protectrice, et maintenant ils étaient autour de lui, le surveillant... disant que, dans les couveuses, c'était toujours le calme plat, afin de respecter le sommeil des petits, alors juste ça faisait un peu d'agitation.

    Enfermée dans une cloche en verre qui avait été forgé spécialement pour lui, l'oeuf reposait sur un coussin de velours de même couleur que lui, et il y avait un compartiment en dessus de l'objet où brûlait une flamme grâce à une huile rare et précieuse, gardant l'oeuf à la température idéale. Serte, le dragonneau survivrait à un changement de température, mais autant ne pas le faire souffrir de cela, les petits avaient besoin de chaleur, pour se sentir bien. Eragon le Tueur d'Ombre lui-même avait enchanté la cloche : si la flamme venait à s'éteindre, le verre se chaufferait tout-seul, puisant l'énergie de son pouvoir dans les plantes, les insectes et les animaux environnant.

    Les trois gardiens de la cloche... oui, je sais, ça fait bizarre, comme surnom, mais c'est tout ce que j'ai trouvée pour le moment pour les nommer... étaient debout, et ils montaient la garde autour de leur petit protéger. Il avait été décidé qu'un nouvel oeuf serait transporté dans la forêt du Du Weldenvarden afin d'être confié aux bons soins des elfes, et c'était sur cet oeuf-ci que le sort avait fini par tomber. Mais déménager un oeuf de dragon ne se faisait pas à la légère... trop de brigands, de braconniers, d'ancien sympathisants de l'empire, seraient plus que ravis de mettre la main dessus. Alors un guerrier elfe de la forêt magique avait été choisi, afin qu'il vienne directement ici récupérer le colis. Il avait été décidé que l'oeuf ne quitterait pas la couveuse temps que ce rôdeur ne serait pas arrivé... il était vrai qu'il serait étonnant qu'un voleur tente de s'en prendre à lui à l'intérieur de la cité, au milieu des plus grands guerriers-magiciens de tout le pays et de leurs compagnons cracheurs de feu, mais on ne savait jamais... la folie pouvait naître dans n'importe quel esprit, et un seul coup de chance était suffisant pour gagner une guerre. Ils avaient tous vécus ça lors des affrontements contre les troupes de Galbatorix, donc cela devait être le même compte lorsqu'on voulait échapper à un vol de dragon. Les possibilités étaient minces, mais un simple coup de chance, et c'était un oeuf qui s'envolait dans la nature.

    C'était la raison pour laquelle il avait été convenu que l'oeuf et sa cloche resterait dans la couveuse avec leurs gardes jusqu'à l'arrivée du représentant des elfes qui devait le récupérer. Pour plus de sécurité, il avait été décidé que ce représentant serait l'un des meilleurs guerriers du Du Weldenvarden, un rôdeur nocturne doué pour se fondre dans le décors, choisi par la reine Arya elle-même, qui ne voyagerait qu'à l'abri du manteau de la nuit, et tel un simple voyageur solitaire en quête d'un lieu où s'installer. Il aurait ainsi moins de chance de se faire attaquer qu'une congrégation de plusieurs elfes dont le but évident serait de protéger quelque-chose.

    La mission était importante, et la protection d'un oeuf de dragon était quelque-chose de capital... et pourtant, on était jamais à l'abri d'un ronchon. Le plus ancien du trio finit par croiser les bras en marmonnant :


    -Pourquoi doit-on se taper ce boulot de seconde zone ? Lorsque Gantora à éclot pour moi, je ne pensais pas que ce serait pour que je me retrouve comme garde-oeuf.
    -Oh, tu nous fatigues, avec tes jérémiade, répondit plutôt calmement l'un de ses camarades, tout en caressant la cloche de verre, comme si il espérait pouvoir caresser le dragonneau au-travers. Toute mission est importante, et on ne peut pas laisser un oeuf partir sans protection.
    -Et puis, n'oubli pas qu'ici, les murs ont des oreilles, surenchérit le dernier d'entre-eux. Je ne crois pas que le seigneur Eragon te dirait quelque-chose, du moment que tu fais ton travail... mais sa dragonne n'aime pas les râleurs, surtout lorsqu'il s'agit des oeufs. Elle se montre particulièrement protectrice envers les petits, ces derniers temps...

    Tous se turent après ce simple échange, se concentrant à nouveau sur leur mission, et se remémorant quelques jours plus tôt... l'un des bleus avait accidentellement fait tombé son dragonneau qui se reposé dans ses bras, et Saphira, qui passait par-là, l'avait attrapé par le col et l'avait secoué pour lui apprendre à faire attention, bien que le petit n'ait eu aucun mal. Et oui... tous ignoraient encore l'état de la dragonne, sauf elle-même, mais dans ce genre de moment, les femelles avaient parfois des sautes d'humeur...

    Et finalement, la véritable héroïne de mon histoire, qui ne s'était pas encore manifestée, elle en pensait quoi, de tout-cela ? L'embryon qui reposait dans l'oeuf ne savait pas ce qu'il se passait... tout ce qu'elle savait, c'était que quelques temps plus tôt, elle avait été dérangée dans son sommeil rempli de rêves-souvenirs où elle se voyait à travers les yeux de sa mère, se baignant dans une mer bleue azur, parce que quelqu'un avait bougeait son oeuf, et ça la mettait de mauvaise humeur. Depuis qu'elle avait été trouvée dans la sombre caverne, et posait dans toute cette chaleur avec ses frères et soeurs de coquille, une chaleur si agréable, si hypnotisant, la petite future dragonne n'avait eue que deux activités : dormir, et laisser couler son esprit hors de son corps à la manière d'une rivière dans son lit, à la recherche des âmes habitants se nouveau lieu. Hélas, malgré les nombreuses personnes qu'elle avait pue frôler, aucune d'entre-elle ne semblait être destinée à devenir son dragonnier ou sa dragonnière... et les trois esprit qui l'entourait étaient pareil, ils ne la méritaient pas, à ses yeux.

    L'ovale rouge frémit à peine lorsque la dragonnette se tourna dans l'autre sens, cherchant une position plus confortable dans son petit monde étroit pour se rendormir. Elle espérait juste que son oeuf ne serait pas trop bougé pendant son sommeil, car elle n'aimait pas se faire réveiller de cette façon...


Dernière édition par Rexia le Mer 30 Mai - 11:07, édité 1 fois
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Anynduil fils de Nenduil
Bilingue/langue maternelle
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Anynduil fils de Nenduil


Age : 29

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Race: Elfe
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Une journée de plus s’achevait à Ellesmera. Anynduil venait de quitter son poste officiel à la Légion, et se rendait dans le Sanctuaire de son Ordre. Comme d’habitude, il avait veillé à ne pas être suivi, ou même remarqué par un de ses compatriotes. Ainsi agissaient les Rôdeurs, les guerriers de l’ombre. Leur identité devait absolument être tenue secrète, et ils faisaient tout pour ne pas attirer l’attention sur eux, lorsqu’ils retournaient dans leur cachette.

L’Elfe était désormais chez lui. Dans cet immense complexe de cavernes plus ou moins grandes, de recoins, de tunnels, au milieu des siens. Le Sanctuaire de l’Ordre était une véritable petite ville. Alors que ses pas le guidaient vers son bureau, proche de celui de son Commandeur, celui-ci vint l’aborder.



« Anynduil ? Le Grand Maître désire vous voir. L’affaire semble urgente. »


Il acquiesça, et suivit son supérieur jusqu’au bureau de Celyndil. Le vieil Elfe était assis derrière son bureau, un papier à la main, ainsi qu’un rouleau de parchemin fermé à la cire et marqué du sceau… Royal ?! Sans savoir encore de quoi il s’agissait, ce devait être une mission de première importance, puisque donnée par la Reine en personne. Un nouvel assassinat ? Ou bien une cible précise à espionner ? L’Elfe ne put y réfléchir plus longtemps, Celyndil s’étant levé et approché de lui, tandis que le Commandeur avait quitté la pièce.


« Grand Maître, je suis ici comme vous me l’avez ordonné. »


Dit-il en s’inclinant. Celyndil lui posa une main sur l’épaule pour le redresser.


« Pas de ça entre nous, fiston. Tu me pardonneras de ne pas t’offrir à boire, mais le temps nous est compté. Cet après-midi, je suis allé rencontrer la Reine sur sa demande, en tant que Grand Maître. Sänghgarm, la Citadelle des Dragonniers, va nous envoyer un œuf de Dragon. Enfin… Disons que nous allons devoir nous y rendre pour le récupérer. Un convoi armé habituel attirerait trop l’attention, aussi a-t-elle fait appel à nous. A toi, particulièrement. Tu as été choisi pour t’y rendre, récupérer l’œuf, et le ramener sain et sauf ici, à Du Weldenvarden. »


Inutile de dire qu’il accepta. Un Rôdeur ne refusait jamais d’obéir à un ordre, en particulier si celui-ci était donné par la Reine Arya en personne. Celyndil lui expliqua les détails pratiques : le parchemin marqué du sceau serait une lettre à remettre au Maître de la Confrérie, Eragon ; et un des plus rapides destriers Elfiques l’attendrait dans la forêt, en dehors de la ville, assez loin. Bien entendu, il devrait voyager sous le couvert de la nuit, c’est pourquoi il n’avait qu’une heure pour se préparer. C’était amplement suffisant.

Anynduil se retira dans son bureau, et y récupéra ses affaires. Ses vêtements, ainsi que sa cape, étaient un mélange de vert, de marron et de noir. C’était un camouflage destiné à les rendre « invisible » lorsqu’ils se cachaient dans les forêts, rochers,… Et restaient immobiles. De même, dans l’obscurité, par un enchantement, leur tenue semblait se draper dans les ombres environnantes pour devenir de l’ombre elle-même. Bien entendu, cela n’était pas infaillible, mais cela augmentait encore leur pouvoir de dissimulation. En dessous de ladite tenue, il portait une chemise légère grise, protégeant sa peau de son armure de mailles et de cuir. Il fixa ses deux épées courtes, une à chaque hanche, puis son carquois et son arc long dans son dos, et finit en prenant un sac contenant une couverture, des affaires de rechange, et un nécessaire de survie.

L’Elfe arriva rapidement au lieu où se trouvait son cheval. Celui-ci avait dû être amené là par un autre Rôdeur. Il vérifia une énième fois qu’il n’était pas suivi, puis monta en selle avant de prendre le chemin de Sänghgarm, non sans faire de nombreux détours. Son cheval était digne des destriers Elfiques : rapide et silencieux. Ainsi il voyagea seulement de nuit, dormant le jour dans des « cabanes » faites de branches et de feuilles, qu’il prenait soin de détruire et de camoufler dès le crépuscule avant de reprendre la route. Il se nourrissait essentiellement, comme à son habitude, de baies et de fruits cueillis en chemin, et de lanières de bœuf séché. Il aurait pu chasser, mais cela aurait signifié allumer un feu pour faire cuire la viande, et cette mission en particulier ne le permettait pas.

Il avait eu de la chance tout au long de son voyage. Le temps avait été clément. Il avait bénéficié de jours et de nuits avec et sans nuages, et les températures avaient été douces. Il aurait dû se douter que cela ne durerait guère. Lors de sa dernière nuit de chevauchée, une véritable tempête avait éclaté. La pluie formait un rideau impénétrable, et réduisait terriblement sa visibilité. Très souvent, un éclair déchirait le ciel, colorant le monde qui l’entourait de gris, de blanc, et de noir. Mais enfin, aux alentours de deux ou trois heures du matin, Anynduil arriva en vue de la Forteresse. Quelques instants plus tard, il se trouvait devant une massive porte de bois et d’acier. Un garde avait dû le voir patienter devant, car la porte s’ouvrit, en même temps que la herse se relevait dans un cliquètement métallique. Un homme l’attendait à l’entrée, il semblait jeune à la lueur des torches. Il était vêtu d’une sorte de robe de mage grise et, autour de son cou, pendait une espèce de lézard de couleur jaune. Un Dragon, sans doute. Derrière lui venaient trois gardes, lourdement armés, qui ne le quittaient pas des yeux.



« Je suis l’envoyé Elfique. »

« Bien. Maître Eragon vous attend. »



Le Rôdeur passa sous les murs de la Forteresse, et descendit de cheval. Il suivit le jeune Dragonnier qui le fit pénétrer dans la Forteresse proprement dite, et le fit patienter dans le hall. Anynduil essaya de se réchauffer, mais ses vêtements, emplis d’eau, ne le lui permettait pas. Tant pis. Peut-être que si la remise de l’œuf durait longtemps, il serait obligé d’attendre la nuit suivante pour repartir. Cela lui donnerait une petite journée de repos.

Des bruits de pas le tirèrent de sa rêverie, et un homme s’approcha de lui. Il n’avait pas eu besoin de la confirmation qu’il s’agissait d’Eragon. Ses yeux parlaient pour lui. Anynduil sortit une main de sous sa cape, et lui tendit le parchemin. Il retira ensuite son capuchon, et décagoula son visage, libérant sa chevelure blonde et humide.



« Nous vous attendions, Lieutenant Anynduil. Bienvenue à Sänghgarm. »


L’usage de son nom et de son grade faillit le faire tiquer. Visiblement, la Reine n’avait pas fait de cachotteries concernant la véritable nature de son envoyé. Mais elle devait savoir ce qu’elle faisait, et le Rôdeur décida de mettre de côté son sentiment ennuyé.


« C’est un honneur pour moi de me trouver ici, Maître Eragon. Mais avant tout, puis-je vous demander une faveur ? Mon identité doit rester secrète. Aussi, vous seriez bien aimable de la garder pour vous. Je ne suis qu’un Officier Elfique, en mission particulière. »


L’humain acquiesça de la tête, et Anynduil le remercia en souriant. Il suivit son hôte qui le conduisit vers les Couveuses, à travers un dédale de couloirs et de salles. Diantre, comment les habitants de ce lieu faisaient-ils pour ne pas se perdre ici ?

Le deux hommes arrivèrent enfin dans ce qui devait être l’une des pièces les plus précieuses du monde. Alignés contre les murs se trouvaient nombre d’œufs dans des couveuses. Et, au centre de la salle, trônait un œuf rouge écarlate, ressemblant à s’y méprendre à un énorme rubis. La lumière qui se reflétait dessus lui donnait une sorte… D’aura. C’était un… Quelque chose de magnifique. Et les autres œufs n’étaient pas en reste.

Il y avait trois autres hommes, tous de jeunes Dragonniers, dans la salle. Eragon le présenta brièvement, sans donner sa véritable identité. Le Rôdeur, lui, était absorbé par le spectacle de cet œuf et, lorsque l’on souleva la cloche de verre pour l’installer dans une sorte de panier (visiblement conçu pour le transport desdits œufs), il ne put s’empêcher de le caresser du bout des doigts. Il avait retiré ses gants, et fut surpris de la douceur de la coquille, et surtout de sa chaleur.

Anynduil ne se serait jamais douté que ce simple frôlement, si subtil, allait changer sa vie.

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Rexia
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Rexia


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    Un nouveau mouvement, subtil lorsqu'on le ressentait depuis l'intérieur d'un oeuf, entouré d'un liquide amniotique protecteur, mais un mouvement qui réussit quand-même à la tirer de son sommeil emplis de visions de vols et de baignades, d'admiration de paysages splendides et de ciels remplis d'étoiles magnifiques, secoua la niche rouge de la dragonnette, qui ouvrit les yeux en poussant un couinement de mauvaise humeur que personne, mis à part elle-même, ne put entendre. Une fois de plus, son oeuf était bougé, tendis qu'on le transportait depuis la cloche de verre où il avait passé de nombreux mois réchauffés à l'intérieur de la couveuse pour le poser à l'intérieur d'un panier remplis de couvertures toutes aussi chaudes et confortables que sa couveuse, sans doute avaient-elles été enchantées, elles-aussi. On ne lésinait pas sur le confort des dragonneau, chez les dragonniers... seulement voilà, comme la petite ne pouvait voir ce qu'il se passait à l'extérieur, elle râlait, ne sachant pas pourquoi, une fois de plus, on la bougeait de sa place si confortable. En fait, la coquille d'un bébé dragon ne leur permettait pas de voir plus de quelques ombres flous de se qu'il se trouvait autour d'eux... et cette nuit-là, lorsque la future dragonne rouge se retourna pour essayer d'avoir la tête dans le bon sens, elle remarqua qu'une ombre nouvelle venait d'apparaître dans son univers...

    Les dragonneaux ne pouvaient voir les visages de ses ombres... néanmoins, ils savaient reconnaître les formes en elles-même, et également les auras qui sortaient de chaque personnes. Hors, elle était certaine d'une chose : elle n'avait jamais ressentie cette aura où que ce soit, avant. Alors elle s'intéressa tout particulièrement à ce nouvel être, tout comme elle s'intéressait à chaque nouvelle personne qui croisait son oeuf... on ne savait jamais, n'importe lequel d'entre-eux pouvait être celui ou celle qu'elle attendait. L'ombre leva une chose qu'elle devina être sa main, et la posa sur la surface lice de son oeuf... aussitôt, la dragonnette poussa un nouveau couinement, mais de douleur, cette fois-ci. Quelque-chose avait jaillit, était sortit de la paume du deux-pattes, et avait traversé la barrière magique qui la protégeait, ainsi que son corps de part en part, une sorte de force électrique qui l'avait faite sursauter. Cette décharge semblait être de l'énergie pure, une énergie qui se faufila dans ses veines au sang lent et dans ses muscles atrophiés à la manière de fourmis dans une de leurs galeries. Cette énergie la fit gonfler, lui donna une plus grande masse, la masse que devait avoir tout nouveau-né dragon le jour de sa naissance. Très vite, sa carapace magique devint trop petite pour qu'elle puisse continuer à y vivre en respirant, mais ce fut là la raison qui lui donnait envie d'éclore... en plus du fait que, maintenant, elle ressentait une irrésistible envie de sauter dans les bras de cette silhouette, comme si elle était un aimant qui l'attirait.

    Elle n'était effectivement encore qu'un bébé, dont l'esprit ne comprenait pas encore grand-chose à la vie, mais elle avait quand-même déjà assez d'instinct pour comprendre au moins une chose : ça y était, elle venait de le trouver, l'être qui lui donnait envie de naître, de briser sa coquille, celui avec qui elle partagerait sa vie, son âme et ses vols à jamais... elle venait de trouver, ou plutôt c'était lui qui venait de la trouver... son dragonnier !

    Alors qu'elle commençait déjà à gigoter pour essayer de se libérer de sa solide prison naturelle, l'ombre disparus de son champ de vision, et quelqu'un referma le panier... non, pas déjà ! Il ne fallait pas qu'il parte ! C'était les pensées qui se formaient dans l'esprit de la petite, tendis que celle-ci tenter de crier pour lui dire de rester, mais que hélas, sa coquille n'était pas encore assez entamé pour que l'on puisse l'entendre de l'extérieur. Elle sentit à peine que l'on était en train de bouger son oeuf, alors que deux de ses trois gardes portaient le panier dans la cour, à l'extérieur, et que, sous les ordres de leur chef dragonnier, l'attachaient solidement à l'arrière du cheval, tendis que elle, de son côté, elle commençait déjà à se battre pour enfin pouvoir éclore. Alors que la monture quittait la cité au galop, elle commençait déjà griffer la surface interne de ce qui avait été sa maison depuis tant d'années, à la frapper avec le rubis qui lui servait de corne au bout de son nez, essayant même de mordre avec ses crocs encore si petits. Le premier combat de toute sa vie, celui qui devait justement lui donner le droit de vivre, fut particulièrement difficile... ses jeunes muscles n'avaient pas l'habitude de travailler, elle se sentait déjà si fatiguée... mais elle refusait d'abandonner, car si elle n'était pas capable d'éclore, alors ça voulait dire qu'elle ne méritait pas de vivre et qu'elle pouvait mourir de faim et pourrir à l'intérieur de sa coquille où on l'oublierait à jamais. Plus elle sentait qu'elle fatiguait et qu'elle perdait espoir, plus elle frappait avec plus de ferveur.

    Combien de temps passa-t-elle ainsi, a se battre avec cette coque qui avait perdue toute sa magie ? Est-ce que cela faisait seulement quelques minutes, plusieurs heures... toute une journée ? Elle ne le savait pas, car elle n'avait pas encore la notion du temps. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il lui semblait que ça avait durait vraiment très longtemps, lorsqu'enfin, après un énième coup de corne, une grosse fissure apparue sur l'oeuf... alors elle passa les trois phalanges de chacune de ses pattes de devant par le trou, et tira des deux côtés, utilisant les dernière force qu'il lui restait. L'oeuf résista encore quelques petites minutes, et finit enfin par se briser en trois par égal, libérant le petit lézard ailé et pantelant qui tomba sur les couverture douce, humidifié par le liquide qui sortit en même-temps qu'elle de son ancienne coquille. Et pourtant, malgré la douceur du lieux, le petit nouveau-né se mit à crier de tout ce que lui permettait ses poumons, dans un petit hurlement perçant, un peu comme un bébé humain en train de pleurer. Elle appelait son dragonnier, mais aussi et surtout, elle avait peur...

    Après qu'elle ait enfin réussit à sortir de son oeuf, elle se retrouvait dans une autre prison, carré, cette-fois. Était-ce ça, l'éclosion ? Devoir éclore deux fois ? Si c'était vraiment ce qu'il fallait faire, elle n'était pas certaine d'en avoir la force. Elle ne savait pas encore ce qu'était un panier. Empêtrée dans les couvertures, sur le dos, elle se mettait à donner des coups de griffes au hasard, déchirant le tissus dans un bruit qui se mélangeait à ses couinements. A l'extérieur, le cheval du Rôdeur finit par être affolé par le bruit et les mouvements qu'il y avait sur sa croupe... il se cabra et se leva sur ses pattes de derrière, frappant l'air avec ses membres-avants, hennissant de panique. Le panier avait été attaché de façon à pouvoir rester en place durant le voyage, mais les cordages étaient trop fins pour pouvoir supporter de tels mouvements brusques... ils se brisèrent et le panier tomba sur la route. Sous le choque, il s'ouvrit, et dans une avalanche de couvertures pourpres, de coquilles d'oeufs brisée et du diamant qui se détacha de son nez et partit se perdre dans la boue... il devenait inutile après avoir éclos... le petit roula sur lui-même à l'extérieur, finissant sa course dans une flaque de boue.

    Le petit corps de la dragonnette était couché sur le côté, ses deux ailes étalées de chaque côté de son corps. Elle était encore vivant, en réalité, elle n'était même pas blessée... pourtant, elle ne bougeait plus, ne couinait plus, et ses côtes se soulevaient dans une brutale respiration. En réalité, elle était épuisée, épuisée et apeurée. Dehors, il pleuvait, et les goûtes dégoulinait sur ses écailles rouges... les yeux à demi-fermés, elle attendait... elle attendait d'avoir retrouvée assez de force pour se relever, ou alors que quelqu'un vienne la ramasser. Pour le moment, que ce soit son dragonnier ou pas, ça n'avait pas vraiment d'importance, dans sa tête... elle était trop fatiguée pour réfléchir. Tout ce qu'elle voulait, c'était ne pas rester seule...
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Anynduil fils de Nenduil
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Pendant qu’on harnachait le panier magique sur la croupe de son cheval, un cuisinier, à en juger par sa toque, apporta du pain et du bœuf séché qu’il fourra dans le sac du Rôdeur. Anynduil le remercia, et ce dernier repartit. A côté de lui, sous la petite avancée de pierre au-dessus de la porte du château, était Eragon. Ce dernier surveillait que le panier était bien attaché sans en avoir l’air. Lui aussi était vif. S’il était né Elfe, il aurait pu faire un bon Rôdeur.


« L’heure est venue pour vous de reprendre la route, Maître Elfe. Il vous reste suffisamment de temps d’obscurité, mais ne traînez pas. »

« Vous avez raison, Maître Eragon. Au nom de la Reine Arya, je vous remercie. Et ne vous en faîtes pas, je prendrai soin de l’œuf. Il ne lui arrivera rien. »



L’humain lui adressa un sourire, puis le regarda partir vers sa monture. Anynduil remit ses gants, sa cagoule, et rabattit son capuchon, puis grimpa sur son destrier. Il adressa un rapide salut aux trois Dragonniers, puis partit en galopant dans la nuit, se perdant dans l’obscurité, la pluie et l’orage, tel un fantôme, ainsi qu’il était venu.

La pluie se calmait… Enfin, tout était relatif. Les éclairs se faisaient de plus en plus rares, et les trombes d’eau qui chutaient du ciel étaient devenues une pluie de cordes, comme disait son père. Il n’empêche qu’il était toujours autant mouillé. Et le cheval qui bougeait de façon de plus en plus brusque… S’était-il blessé ? Il avait un peu glissé tout à l’heure.

Anynduil allait le faire ralentir et s’arrêter dans la forêt qu’ils venaient d’atteindre, à l’écart du chemin, lorsque l’impensable, pour un cheval Elfique, se produisit. Celui-ci se cabra violemment, et envoya son cavalier par terre, en même temps que son chargement. Anynduil roula sur le sol de terre boueux, et entendit un bruit de fracas. Dans le même temps, il ressentit de la douleur. Aussitôt, il fit « l’inventaire » de son corps, et constata qu’il n’avait rien de cassé, par chance. Mais alors, d’où avait pu venir cette douleur ? C’est en voyant le panier brisé au sol qu’il mit de côté cette question, et ressentit, cette fois, comme un poids au creux de l’estomac.

L’œuf… Il avait cassé l’œuf… Il ne comprenait pas. Ces œufs étaient réputés indestructibles, hormis par leur habitant. Et voilà qu’il voyait, éclatants de couleurs sur la boue sombre, des morceaux de coquille. Il avait failli à sa mission. Pire que tout, il avait tué un Dragon, et cela était un véritable crime à ses yeux… Comment… Minute. L’œuf s’était brisé, d’accord. Mais cela voulait dire que le Dragonneau devait se trouver quelque part autour du panier. Oui, il y avait encore de l’espoir. Il pouvait le retrouver, et le ramener à Sänghgarm pour qu’on puisse le soigner. Bon, bien sûr, sa tête y resterait, mais honnêtement, il s’en fichait complètement. Le plus important était le Dragon.

Aussitôt, scrutant le sol, le Rôdeur se mit à quatre pattes, et cherchait de partout, frénétiquement, ses mains et ses yeux se posant sur chaque centimètre carré du sol. Et soudain, ses yeux furent attirés par un léger mouvement, presque imperceptible, perçu du coin de l’œil. Il s’en approcha, et il la vit. Elle respirait faiblement, comme si elle était en état de choc. Elle était recouverte de boue, aussi il ne voyait pas si elle avait quelque chose de cassé.

L’Elfe se secoua, il devait la mettre au chaud. Il ramassa les couvertures qui, bien que sales, émettaient encore de la chaleur. Il les enroula autour de la Dragonne, ramassa son sac, prit la petite dans ses bras en la protégeant du mieux possible de la pluie, puis partit en direction de la forêt, située à moins d’un kilomètre de leur lieu de chute. Son cheval, lui, s’était carapaté. Pourvu qu’il ne soit pas parti trop loin, qu’il puisse le rappeler facilement.

Arrivés sous le couvert des arbres, dans un lieu particulièrement touffu où la pluie ne passait pas, ou difficilement, grâce au toit de verdure qui les surplombait, Anynduil posa la Dragonne dans un confortable creux couvert de mousse, entre deux grosses racines. Il déchira un pan de sa cape, encore pleine d’eau, et nettoya doucement la petite. Ceci fait, il réenroula les couvertures autour d’elle, et partit à la recherche de bois sec. Sous ces couverts, ce ne devrait pas être trop difficile. Et tant pis pour la sécurité. La survie de la Dragonne primait sur tout le reste… Tiens, au fait, comment savait-il que c’était une femelle, et non un mâle ?

C’était une bien belle flambée, et plus qu’agréable, qu’il avait réussi à obtenir. Le bois, humide mais dans les limites du raisonnable, avait été un peu dur à allumer. Assis en tailleur auprès de celui-ci, il avait les couvertures et la Dragonne sur ses genoux. Il espérait que celle-ci se réchauffait bien et, profitant de la lumière, vérifiait qu’elle ne s’était rien cassée en chutant du cheval. Bien que ne s’y connaissant guère en médecine et en anatomie Draconique, il lui paraissait qu’elle était entière. Bien entendu, il ferait confirmer son… Diagnostic… Par les médecins de Sänghgarm.

La petite était magnifique. Non, sublime. Ses écailles, de la couleur du rubis le plus pur, renvoyaient la lueur des flammes dans un rayonnement presque Solaire. La lumière semblait danser sur elle. Il caressait du bout des doigts la Dragonne, craignant de la casser tellement elle lui paraissait fragile et vulnérable. Le Rôdeur commença à entonner un chant Elfique, tout en berçant lentement le Dragonneau.



« Blanche-neige ! Blanche-neige ! Ô claire dame !
Ô Reine d'au-delà des Mers Occidentales !
Ô Lumière pour nous qui errons ici
Parmi le monde des arbres entrelacés !

Gilthoniel ! Ô Elbereth !
Vifs sont tes yeux et claire ton haleine !
Blanche-neige ! Blanche-neige ! Nous chantons pour toi
Dans une terre lointaine au-delà de la Mer.

Ô étoiles qui dans l'Année sans soleil
Par sa lumineuse main fûtes semées,
Dans les chants venteux maintenant brillante et claire
Nous voyons votre floraison d'argent essaimée !

Ô Elbereth ! Gilthoniel !
Nous nous souvenons encore, nous qui demeurons
Dans cette terre lointaine sous les arbres,
De ta lumière stellaire sur les Mers Occidentales. »



Ayant terminé de chanter, Anynduil sortit de son sac le bœuf séché, et le coupa en petits bouts qu’il mit au creux de sa main et présenta à la petite Dragonne. Celle-ci commençait à sortir de son état éperdu. Le Rôdeur y voyait un bon signe quant à son état de santé. Il ne put s’empêcher de ressentir un profond soulagement et, surtout, une grande joie. La Dragonne allait vivre, et allait trouver un jour son Dragonnier. Elle serait belle, telle une étoile écarlate, une étoile de feu, dans le ciel, bien plus agréable à regarder que le Soleil. Anynduil se demandait comment serait son Dragonnier. Il espérait qu’elle en trouverait un gentil. Sa sortie de l’œuf ayant été brutale, elle méritait bien de vivre avec quelqu’un qui l’aimerait et la rendrait heureuse. L’Elfe souriait en songeant à cela. Et qui sait, peut-être se reverrait-il un jour ?


« On peut dire que tu reviens de loin, ma belle. Désolé de ne pouvoir te donner que ça à manger, mais j’ignore si les Dragons mangent leur viande cuite ou crue. J’irais chasser un animal, tout à l’heure, si tu veux. »


Anynduil ignorait si elle le comprenait. Oh, bien sûr, il savait que les Dragons parlaient leur langage, mais le pouvait-il si jeune ? Tant pis. De toute manière, peut-être qu’entendre une voix amicale lui faisait du bien en ce moment. Il la gratouilla sous le menton – si on appelait bien ça un menton chez les Dragons – puis plongea son regard dans le sien. Elle avait des yeux magnifiques, ambrés. On y lisait une grande intelligence, ce qui était normal pour ces… Ces êtres. Le Rôdeur lui adressa un sourire, puis lui demanda :


« Mais dis-moi. Je ne peux pas continuer à t’appeler la Dragonne toute la journée, d’autant plus que nous sommes bloqués ici pour quelques heures. Comment t’appelles-tu ? Enfin… Si tu as un nom. Je ne sais pas grand-chose à propos des Dragons. »


Une crainte lui traversa brièvement l’esprit… Et y resta tapie dans un coin. Et si elle lui en voulait de l’avoir sorti de l’œuf, de lui avoir brisé sa maison contre sa volonté. Non pas qu’il craignait qu’elle l’attaque, mais il avait surtout peur qu’elle ne se sauve à travers bois.



[HRP : La chanson que je chante est de de J.R.R. Tolkien, tirée du Livre I, Chapitre III, de la "Communauté de l'Anneau", Ier Tome du "Seigneur des Anneaux"]
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Rexia
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MessageSujet: Re: La naissance d'un lien... [PV Anynduil fils de Nenduil + Rexia][Suspendu en attendant le retour de Saphira]   La naissance d'un lien... [PV Anynduil fils de Nenduil + Rexia][Suspendu en attendant le retour de Saphira] Icon_minitimeVen 11 Mai - 10:22

[C'est joli =) Pour ma part, je n'ai encore jamais lue les livre du Seigneur des Anneaux, mais il faudrait peut-être que je m'y mette...]

    Ah, ces créatures à deux pattes... ils avaient tous l'esprit si fermé, aussi fin que le fil invisible qui séparait les monde du réel et du rêve. Le jeune elfe Rôdeur était persuadé qu'il avait cassé l'oeuf, qu'il venait de faire sortir un dragonneau de sa coquille avant l'heure, contre sa volonté, et qu'il serait puni pour ça... mais pourtant, il devait le savoir aussi bien que n'importe lequel de ses semblables : les seuls moyens de briser un oeuf de dragon, c'était soit en se servant d'anciens sorts interdits qui étaient utilisés lors de la guerre entre les elfes et les dragons, soit, lorsque celui-ci était lié par l'ancienne magie, parce que le bébé qui sommeillait à l'intérieur avait finalement trouvé celui avec qui il voulait ce lier, et qu'il avait déclencher son éclosion. C'était effectivement de sa faute, si l'oeuf était maintenant cassé, mais c'était parce qu'il l'avait touché et lui avait insufflé le désir de sortir. Chuter dans la beau était aussi puéril pour ce genre de niche de naissance magique que de se faire frapper par une feuille, et jamais il n'aurait put être casser par cette simple chute. Donc la petite qui somnolait à moitié maintenant sur les genoux de Anynduil avait forcément choisie son dragonnier, c'était logique... comment celui-ci ne pouvait pas voir la vérité ? Lorsque, des années plus tard, le deux-pattes à oreilles pointues raconterait à sa dragonne cette histoire, celle de sa naissance, elle léverait surement les yeux au ciel en lui répondant ceux-ci : "Comment as-tu pu ne pas deviner que j'avais éclot pour toi ? Comme si une simple chute pouvait briser un oeuf de dragon... et quoi, encore ? Tu croyais que j'avais choisis ton canasson comme dragonnier ?" et elle en rirait avec lui.

    L'entrée dans le monde des êtres-vivant fut effectivement quelque-chose de particulièrement brutal, pour la petite dragonnette. Elle se retrouvait à terre, dans une matière visqueuse, elle avait mal dans tout le corps à cause de ses efforts et de sa chutes, et maintenant que son oeufs ne déployait plus autour d'elle sa défense magique, qui la protégeait de tous les besoins naturels, elle ressentait le froid, quelque-chose de très désagréable, surtout chez un reptile comme elle, et son ventre se tordait comme si il était fait d'une nuée de serpents en colères. Elle ne le comprit pas encore, mais pour la toute première fois de sa vie, elle avait faim... si faim. Et soif aussi, sa gorge était aussi desséchée que la poche à feu qui se trouvait à l'intérieur de son ventre, et qui était vide, pour le moment. Par instinct, elle avait tirée la langue et lapée quelque gorgée de l'eau poisseuse de la flaque dans laquelle elle était tombée. Sa gorge allait mieux... pas le reste de son corps. Alors c'était ça, la vrai vie ? Toute une ribambelle de douleurs et de sensations plus désagréables les unes que les autres ? De la peur et du froid ? De la faim et de la soif ? Se retrouver seul, à terre, dans l'incapacité de bouger, et sans personne pour nous rassurer ? Si vraiment, c'était tout-ça, alors finalement, la petite créature rouge commençait à regrettait d'être sortie de son oeuf. Elle en était presque à se demander si il n'aurait pas mieux valu qu'elle reste là où elle était... enfermée, elle ne vivait pas, certes, mais au moins elle se sentait bien, elle avait chaud et elle était préservée de la douleurs et des besoins du corps. Mais maintenant, peu de temps après qu'elle ait été ramassée par le jeune elfe, ces pensées se furent envolés.

    A nouveau, elle se sentait bien, lovée sur les genoux du bipède qui serait bientôt son dragonnier, dans les couvertures chaudes et douces... si seulement il acceptait de la touchait un peu plus qu'avec juste le bout de ses doigts, ou à travers ces couvertures. Le feu laissait échapper une chaleur agréable qui se mélangeait à celle des couvertures, un frisson en soulevait ses écailles, mais pas un frisson comme un frisson de frayeur ou de froid, c'était un frisson de bien-être. Parfois, elle plongeait son regard dans les flammes crépitantes et les observait, fascinée... elle trouvait que c'était jolie, tout en ressentant le danger que cela représentait. Déjà, sans en avoir fait l'expérience, elle savait qu'elle ne devrait pas toucher à ces langues ardentes. D'autres fois, ses petits yeux ambrés tombaient sur elle-même... désormais qu'elle en avait la possibilité, elle regardait son propre corps, essayait d'en apprendre plus sur elle-même. Elle observait les articulations de ses ailes, frottait la pointe de ses griffes contre son museau, reniflait sa propre odeur, comptait les écailles qu'elle voyait sur ses pattes. Et encore d'autre fois, rêveuse et curieuse, elle pointait son museau tout autour d'eux, observant tout simplement le paysage, et écoutant les sons de la pluie qui goûte, du vent qui secoue les feuilles dans les arbres. Maintenant qu'elle était dehors, elle avait soif d'apprendre... en apprendre plus sur ce monde, et sur le rôle qu'elle aurait à y jouer. Et pour cela, elle ne pouvait compter que sur une chose, une seule personne... c'était à lui, de lui apprendre tout ça, car devenant son dragonnier, il devait prendre le rôle de ses parents qu'elle avait perdue sans les connaître. Et chaque fois, les petits yeux ambrés de la dragonnette retombaient sur ceux du deux-pattes aux oreilles pointues.

    Elle aimait le regarder... malgré les différences entre-eux qu'elle avait pue noter... il n'avait pas d'ailes, pas d'écailles, pas même de griffes, et il lui manquait une certaine grâce, mais pour ça, la plupart des dragons pensaient cela des autres espèce... l'observait la faisait se sentir bien. Même sans le fait qu'il l'ait séché, réchauffé, confortablement installé, et qu'il l'ait nourrit, le simple fait d'être là, tout près d'elle, était quelque-chose d'important, à ses yeux. Grace à lui, les serpents qui se trouvaient dans son ventre s'étaient endormis. La petite avait beaucoup aimait les morceaux de viandes, à tel point que même si elle était repue, elle avait léchée les doigts de la créature à peau blanche et les avait mordillée, sans pour autant lui faire mal, cherchant à voir si elle n'avait rien oubliée. Cela tentait à prouver que, plus tard, elle serait surement très gourmande. Et il y avait sa vois, aussi, une vois claire comme les goûtes de pluies tombant dans un lac. Entendre cette vois la rassurée, comme l'esprit de sa mère lorsqu'elle la couvait, et qu'elle pénétrait parfois son oeuf pour conter des histoires à ses bébés à travers des images mentales. La vois d'un elfe était si douce... lorsqu'il avait chanté pour elle, pour la calmer, elle s'en était presque endormie. Bien qu'elle ne comprenne pas un seul mot de ce qu'il disait... elle était encore bien trop jeune pour connaître le langage des sons des deux-pattes, ou encore pour savoir ce qu'était un nom, et donc ne put répondre à sa question... elle semblait boire ses paroles. Il n'y avait qu'ainsi qu'elle pourrait apprendre... en écoutant, et en mettant des images sur chaque mot. Un jour, elle savait qu'elle pourrait parler aussi bien que lui à travers le langage de la pensée... mais il lui faudrait être patiente.

    La seule chose, en réalité, qui l'empêcha de s'endormir en écoutant le vois de son protecteur, ce fut un savoir : le savoir du fait qu'ils n'étaient pas encore liés. Avant de se laisser aller, elle voulait que, enfin, ils se lient l'un à l'autre, qu'ils mélangent leurs esprits, comme tout dragon et dragonnier qui se respecte. Mais il refusait de la toucher à pleine main, comme il se devait de le faire pour qu'elle lui offre la marque... avait-il peur qu'elle ne le morde, ou quoi ? Alors la dragonnette décida qu'il était temps pour elle de prendre la toute première initiative de sa vie... enfin, la seconde, si on comptait le fait que la magie lui ait donnée l'envie d'éclore était considéré comme une initiative de sa part. Le bipède avait toujours la main tendue, comme lorsqu'il lui avait donné à mangé, bien qu'il n'y ait plus rien dans celle-ci... alors, tel un animal cherchant la caresse, elle plonge son museau dans sa paume... la magie d'activa dès le moment où les écailles rentrèrent en contact avec la peau.

    Un éclair rouge sembla passer entre les deux êtres qui serait désormais liés par les liens de l'ancienne magie à jamais. En seulement une fraction de seconde, l'âme du bébé dragon se déchira en deux partis égales, et força l'entrée dans l'esprit de l'elfe, brûlant au passage sans la moindre pitié la peau de celui-ci et formant l'ovale connu sous le nom de la Marque des Dragonniers. Au même moment, celle du deux-pattes se scinda elle-aussi en deux parties, et la moitié pénétra le corps de la dragonnette. Cela ne créa pas de marque, chez-elle, mais ce fut cependant tout aussi douloureux pour elle que pour lui. Le choc les sépara et l'envoya rouler un peu plus loin, près du feu. Lorsqu'elle essaya de se redresser, elle avait horriblement mal à la tête, et son museau, là où elle était entrée en contact avec sa désormais âme-jumelle, lui piquait tellement qu'elle en éternua. Encore de la douleur ? Elle commençait à se demander si ce n'était pas cela, le coût de la vie... souffrir pour avoir le droit de respirer. Mais la douleur fut vite oubliée, car désormais, elle le sentait en elle. Les pensées confuse, sauvages et guerrière de l'elfe se mélangeaient aux siennes, sans qu'elle puisse le contrôler. Elle se redressa et regarda son dragonnier dans les yeux... en même temps, elle envoyait son propre esprit vers lui, le pénétrait. Elle était heureuse, et son âme câlinait la sienne, lui envoyant ses sensations et ses pensées de bébé dragon... des pensées d'un être perdu, qui avait encore tant à apprendre, des pensées espiègles, joueuses, un peu apeurées par ce nouveau monde où elle devrait apprendre à vivre, mais des pensées rassurées de savoir qu'il serait là, avec elle... qu'il l'aiderait. Des pensées donc désormais, la survie ne dépendait que de lui.

    Mélangeant toujours son esprit au sien, la dragonnette se mit à marcher dans sa direction, de façon un peu... approximative. Elle se dandinait comme un pingouin afin de réussir à rester droite. Ses membres encore jeune la portaient assez mal, il faudrait qu'elle apprenne à marcher, et c'était la raison pour laquelle elle avançait doucement. Mais peu lui importait sa maladresse... elle voulait retourner auprès de son dragonnier, elle voulait qu'il la reprenne dans ses bras, sur ses genoux. Ses ailes à la membrane encore translucide pendaient un peu lamentablement de chaque côté de son corps, traînant dans les aiguilles de pin. Elle ne savait pas encore comment il fallait faire pour les replier, et prenait le risque de les abîmer en les accrochant quelque-part... et pourtant, elle continuait d'avancer. Et, pendant que son regard ambré admirait les yeux d'or liquide de l'elfe, de son esprit jaillit un mot, le seul véritable mot que les petits dragons sortant de leurs oeufs pouvaient connaître, car c'était, jusqu'à ce jour, son seul et unique objectif. Et maintenant qu'elle l'avait trouvée, elle n'avait pas peur de le nommer... elle murmura dans sa tête, de sa vois fluette de bébé dragon, et le mot se répéta dans la tête de son âme-jumelle, faisant écho comme si elle parlait dans une caverne...


    *" ... dragonnier... dragonnier... dragonnier... "*
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Anynduil fils de Nenduil
Bilingue/langue maternelle
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[HRP : En tant que grand admirateur de Tolkien, je ne peux que te le conseiller Wink ]
[HRP 2 : Si quelque chose ne te va pas dans le post, dis-le moi surtout Very Happy ]


Sa question resta sans réponse. Après tout, elle venait de naître, et peut-être ne savait-elle pas encore parler, à l’instar des nourrissons Humains et Elfiques. Difficile d’imaginer qu’un jour, ce petit bout deviendrait une redoutable Dragonne, un être plein de sagesse et d’une intelligence hors du commun. Mais déjà, on pouvait noter la grâce royale qui se dégageait d’elle. Malgré son jeune âge, et ses gestes un peu maladroits, elle irradiait une aura particulière. Elle inspirait le respect, oui.

La Dragonne se releva légèrement, comme si elle cherchait à voir au-delà de l’endroit où ils se trouvaient. Anynduil allait retirer sa main, celle qui avait contenu la viande, afin de lui offrir un meilleur chant de vision, mais il n’en eut pas le temps. Le museau écarlate de la nouvelle-née toucha entièrement le creux de sa main. La dernière pensée de l’Elfe, avant la douleur, fut qu’elle voulait jouer. Sa main le brûlait atrocement, et il remarqua à peine l’éclair rouge qui émana de sa main lorsque la Dragonne l’avait touché.

Mais la douleur n’était pas seulement physique. Elle était aussi… Mentale… Spirituelle… Il se sentit comme déchiré en deux, à l’intérieur de lui ; une partie de son esprit divisée se recolla avec une autre moitié, tandis que l’autre partie semblait le quitter sans le quitter. Le quitter sans le quitter ? C’était une étrange sensation. De même, la partie re-complétée l’avait été avec une moitié qui lui était étrangère, sans lui être étrangère. C’était comme s’il se retrouvait… Enfin, retrouvait un… Il la connaissait depuis toujours. Tel un souvenir enfoui au plus profond d’un esprit qui ressurgirait un jour, elle avait toujours été là, sans être là. Là encore, étrange paradoxe, mais… De quelle manière expliquer cela ? Il fallait le vivre pour le comprendre.

Etendu sur le ventre, Anynduil releva la tête. Ses yeux croisèrent ceux de la petite Dragonne, et il entendit… Sentit… Des pensées qui ne provenaient pas de lui… Si « lui » avait encore une existence propre. Il y avait de la joie, de la peur, et une multitude d’autres sentiments qu’il n’arrivait pas à décrypter, le flux d’information étant trop important. Elle était lui, il était elle, ils étaient un même esprit enfin réuni.

Elle s’approchait. D’une démarche chancelante, où chaque pas semblait représenter un nouveau défi pour elle. Et c’est alors qu’il entendit une voix dans sa tête. Une voix aigüe, mais agréable à entendre. Elle était presque… Fraîche. De la fraîcheur d’une gorgée d’eau prise dans un fleuve ou une rivière, un jour d’été. De la fraîcheur d’un fruit juteux mangé au petit matin, lorsque les rayons de Soleil viennent caresser petit à petit le monde, réchauffant l’air nocturne et chassant les dernières traces de son amante Lunaire, éclipsant celle-ci et ses étoiles. Et cette petite voix répéta un mot. Un seul. Dragonnier.

Son esprit rationnel émergea enfin de l’état dans lequel il se trouvait depuis le contact, et érigea un rempart. Non, elle devait se tromper. Il n’était pas son Dragonnier, seulement un Rôdeur, un Elfe de l’Ombre, qui avait cassé l’œuf dans lequel elle se trouvait, alors qu’il devait l’amener à Du Weldenvarden. Impossible. Complètement impossible. C’était… Ridicule. Il n’appartenait pas à la « caste » des guerriers portant de lumineuses armures sur le champ de bataille, à qui l’honneur d’être Dragonnier conviendrait mieux. Les Seigneurs Dragonniers, et leurs majestueux Dragons. Des héros légendaires.

Et puis… Ses yeux se baissèrent sur sa main gauche. Et il la vit. Cette… La Marque des Dragonniers. Il la connaissait. Sa famille avait vu naître beaucoup de Dragonniers. Et tous, lui avait appris son père, avait eu cette marque, située sur le premier endroit de leur peau qui avait été en contact avec leur lié. Cette image traversa les nouvelles villes de son esprit, telle une flèche volant vers son objectif, porteuse de lumière. Et l’ultime ligne de défense de sa conscience vola en éclat. Alors, seulement, il la crût. Il accepta les faits sans plus aucune réserve. Anynduil envoya des sentiments de joie, de bonheur, et d’amour à la petite, en cherchant son esprit pour la caresser mentalement, lui signifier qu’il resterait avec elle.

Parallèlement à cela, l’Elfe s’était relevé, et agenouillé pour prendre la Dragonne dans ses bras, la soulevant du sol humide pour la porter au niveau de son visage. De nombreux poètes parlaient de la fusion de deux âmes amoureuses, de ce partage total des pensées de l’autre, par le simple biais d’un regard. Combien ils étaient loin de la vérité. La fusion amoureuse, aussi belle soit-elle, était incomplète, car leurs esprits, leurs âmes, restaient séparés et enfermés dans leurs corps. L’union spirituelle d’un Dragon et de son Dragonnier était une véritable fonte de leurs esprits respectifs pour en créer un nouveau. Le partage de leurs pensées, de leurs sentiments, n’aurait pas besoin de regard. Le Rôdeur frotta son nez contre le museau de la Dragonne, puis essaya de lui transmettre une pensée constituée de mots. L’exercice était particulier, et il ne savait trop comment s’y prendre. Aussi, laissa-t-il parler son cœur.



*Oui. Dragonnier, je suis ton Dragonnier.*


********



Tapi dans les buissons, une flèche engagée dans son arc, le chasseur attendait sa proie. Ses yeux ne quittaient pas le trou qui annonçait la demeure d’un animal. Il ne faisait aucun bruit. Et soudain, l’attente paya. Deux lapins sortirent du terrier. Les deux furent tués, après que le Rôdeur ait rapidement encoché une nouvelle flèche. De sa main gauche, il tenait son arc contre lui en s’approchant de ses proies mortes ; de sa main droite, il caressait sa Dragonne qu’il avait posée sur son épaule opposée, de manière à ce qu’elle ne tombe pas malgré les secousses des tirs.


*Ce sont des lapins. C’est délicieux.*


Anynduil essayait de faire des phrases simples, afin de l’aider à construire son vocabulaire. Une tâche ardue, car il ignorait où se trouvait la frontière entre la complexité et la simplicité. Tout à ses pensées, il ramassa le produit de leur chasse, puis retourna à leur « camp » provisoire, en attendant la nuit afin de retourner à Sänghgarm.

L’Elfe prépara les deux lapins, et en mit un à cuire. Dans les quelques livres sur les Dragons qu’il avait lu, bien des années auparavant, il avait appris que ceux-ci préféraient leur viande crue, bien que la cuite ne les dérange pas. Ignorant ce vers quoi la petite penchait en matière de cuisine, il lui ferait goûter les deux. Et puis, au moins, cela lui ferait découvrir des saveurs différentes.

L’odeur de la viande en train de cuire, le son de la graisse grésillant en tombant sur le feu, la vision du lapin luisant à la lueur des flammes… Tout cela éveilla en lui une faim intense. Dommage qu’il n’ait pas pris d’herbes aromatiques ou de sel, cela aurait donné à cette viande un goût de rêve, déjà qu’elle en promettait un très bon. Pendant qu’un des lapins cuisait, l’Elfe coupait l’autre en petits dés, pour faciliter leur ingestion par sa Dragonne. Il avait pu sentir que ses dents étaient déjà très aiguisées pour son âge, lorsqu’elle lui avait mordillé les doigts, avant qu’elle ne le marque, mais il ne savait pas si elle savait encore bien s’en servir. Les livres n’en parlaient pas. Alors, dans le doute, son couteau de cuisine taillait la viande saignante. Il fit de même avec la lapin cuit, une fois celui-ci à point, puis disposa les morceaux de viande sur des feuilles qu’il avait ramassé, après avoir vérifié qu’elle n’était ni toxique, ni qu’elle contenait des vers ou des chenilles, ou aucune autre bestiole dans ce genre. Il disposa les deux « assiettes » improvisées, l’une contenant la viande crue, l’autre la viande cuite, devant la petite Dragonne, puis lui caressa le haut de la tête. Se rappelant qu’il avait aussi du pain dans son sac, celui que lui avait donné un cuisinier de Sänghgarm, Anynduil le sortit, et en coupa deux morceaux, dont un qu’il mit à côté des plats de la petite. Un Dragon pouvait-il manger autre chose que de la viande ? Là encore, ce n’était pas écrit dans les livres…

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[Personnellement, il me convient très bien... même si je suis étonnée de voir un elfe cuisinant de la viande Razz Et pareil pour toi : si quelque-chose ne te plait pas dans mes postes, n'hésite pas à me le dire, j'éditerais Wink ]

    *" ... dragonnier. "* répéta la petite vois fluette une toute dernière fois avant de se taire, sachant que désormais, il était inutile qu'elle le répète, et se contentant alors de transmettre ses sentiments, et de recevoir les siens. Le deux-pattes avait compris qui il était, désormais, et qui elle, elle était, et il l'avait accepté...

    Lorsque la petite dragonne sentit son dragonnier confirmer à travers son esprit que c'était vraiment ce qu'il était, son lié, son âme-jumelle, jamais elle ne s'était sentie aussi heureuse... bon, d'accord, elle ne vivait que depuis un peu plus d'une demi-heure, il était normal qu'elle n'ait pas encore eue de très nombreux "moments de joie", surtout après l'entrée brutale qu'elle avait fait dans le monde réel, mais ça ne changeait rien au fait que en un peu plus d'une demi-heure, elle ne s'était à aucun moment sentit aussi heureuse qu'à celui où elle avait sentie le jeune elfe la serrer mentalement contre lui, et lui dire que oui, il était son dragonnier. Elle n'arrivait pas à le comprendre, lorsqu'il parlait à voie-haute... mais ça, elle l'avait comprit, parfaitement comprit.

    La raison était sans-doute que la façon de communiquer entre ces deux êtres, entre un dragon et son dragonnier, était différente de celle des autres espèces... ces deux êtres ne parlaient pas à vois haute, le langage des sons leur était inutile. Eux, ils parlaient à travers leurs âmes, par la pensée, et plus que d'entendre des mots, cette façon de communiquer permettait de... disons, savoir ce que disait l'autre. C'était difficile à expliquer... imaginons qu'elle n'ait pas entendue ce qu'il avait voulu lui dire, elle aurait pourtant comprit sa phrase. Les pensées se seraient formées en elle comme si elles avaient étés les siennes. Ce qu'avait dit cet être, elle l'aurait sue, sans la moindre difficulté, grâce à leur encore si jeune capacités d'être liés l'un à l'autre mentalement. Et c'était ainsi, grâce à cela, que les bébés dragons apprenaient à parler... qu'elle apprendrait à parler... très rapidement : car sur chaque mots, ils pouvaient mettre le savoir qu'ils avaient de la pensée de leur lié, et ainsi comprendre ce que tel ou tel son pouvait signifier.

    Maintenant, la dragonnette était assise, et observait les fais et gestes de son dragonnier. En l'observant, elle essayait d'apprendre, apprendre comment il fallait agir, comment il fallait faire pour vivre. Quand elle l'avait observée en train de chasser, elle s'était posée toute sortes de questions, en outre sur le "pourquoi il se servait d'un objets lanceur de bâtons pour tuer ?". Après qu'il ait tué les deux petits mammifères à longues oreilles et qu'il soit parti les chercher, elle avait reniflée, curieuse, son arc... devrait-elle aussi en utiliser un, un jour, pour pouvoir se nourrir ? Ce serait surement difficile... elle observa les mains de son dragonniers qui comptaient plus de doigts que ses pattes. Elle, elle n'avait que trois phalanges à chacune... et puis, elle avait déjà du mal à tenir sur quatre pattes, comment pourrait-elle un jour tenir debout, afin de viser avec l'une de ces armes ? C'était là des questions que son esprit simple de nouveau-né se posait... il faudrait surement deux ou trois jours avant que son instinct naturel, qui lui apprendrait à vivre comme une véritable dragonne, et lui apprenne qu'elle n'avait pas besoin de toutes ces choses pour survivre, comparé aux deux-pattes, ne se mette en place. En attendant, elle allait continuée à se poser des questions, y trouverait peut-être des réponses loufoques, jusqu'à ce que la vraie ne lui apparaisse aux yeux comme un éclat de lumière dans l'océan ténébreux de son ignorance.

    L'odeur qui flottait dans l'air à côté de leur campement, l'odeur mélangé de la viande juteuse en train de cuir et du sang encore chaud en train de sécher, donnait l'eau à la gueule à la toute jeune créature... elle piaffait littéralement d'impatiente que son dragonnier ne lui donne son premier vrai repas, après les quelques petits bouts de viande qui ne lui avait jusque-là servis que de goûté. La seule chose qui l'avait empêché de se jeter sur les lapins en train de cuir et de se brûler les pattes, c'était l'esprit de son dragonnier, qui continuait à caresser le sien de manière douce et de lui transmettre des pensées, des sensations... elle comprenait qu'elle devait attendre, même si la patience n'était généralement pas le fort des bébés de son espèce lorsqu'il s'agissait de la nourriture... de la plupart des bébés de la plupart des espèces, qu'ils soient bipèdes, humains, animales ou même insectes, en réalité. Et enfin, lorsque son dragonnier déposa la nourriture devant le bout de son museau, il ne resta plus à la petite créature écailleuse qu'un seul embarra : celui du choix.

    Elle avait devant-elle trois types de nourritures... deux viandes qui avaient étés préparées de façon différentes, et un morceau de quelque-chose de blanc qui semblait moins alléchant que les morceaux de lapins taillées en dés. Elle décida de commencer par ce qui avait l'odeur la plus forte, celle qui la faisait la plus saliver... elle avança le museau vers la feuille qui contenait la viande cuite et en pris un morceau entre ses dents. Tel un oiseau pêcheur avalant un gros poisson, elle leva la tête et avala le morceau tout entier sans le mâcher... en réalité, les crocs des dragons servaient à déchirer, à trancher, à arracher, mais pas à mastiquer, ils devaient avaler les morceaux en entier... et, par à-coup, envoya la viande au fond de son gosier... le goût était si exceptionnel, si délicieux sur ses jeunes papilles gustatives, que la petite en eue un frisson qui lui parcouru les écailles du dos. Quand elle eut finis de sentir la viande chaude couler le long de son corps pour partir disparaître dans les sucs-gastriques de son estomac, elle tourna le regard vers l'elfe... dans ses yeux ambré, tout comme dans son esprit qui continuer à tournoyer autour de celui de son dragonnier comme un oiseau joyeux, une lueur de gratitude se faisait voir et sentir. Elle le remerciait aussi bien qu'elle en était capable pour la nourriture bienvenue.


    *" Délicieux... "* marmonna sa petite voie, car elle avait entendue ce mot de l'esprit tout à l'heure et en avait compris le sens. Elle voulait ainsi lui faire comprendre qu'elle aimait ça.

    Après avoir goûtée la viande cuite, elle ce tourna vers celle qui était crue, et en pris un morceau qui subit le même sort que le dernier. Encore froide, elle coulait bien plus facilement dans son estomac, et un léger goût de rouillé très apprécier se faisait sentir... l'elfe n'avait pas nettoyé le lapin de tout son sang, ce qui était une bonne chose, car les dragons aimaient la viande fraîche et encore saignante...


    *" Délicieux ! "* répéta-t-elle une seconde fois, et avec plus d'ardeur, afin de faire comprendre à son dragonnier qu'elle préférait cette viande-ci.

    Puis, après qu'elle ait goûtée aux deux et qu'elle ait fait connaître ses impression, elle ne se fit plus prier et attaqua ses deux feuilles-assiettes avec toute la férocité d'un dragon nouveau-né qui avait passé des centaines d'années dans un oeuf sans jamais rien manger. Elle prenait une bouchée dans un tas de viande, puis dans l'autre, parfois profitant d'un goût, parfois mélangeant les deux, selon son bon plaisir. Le sang froid et le jus chaud giclait de partout, elle s'en mettait sur les écailles et dans l'herbe autour d'elle. Pour son tout premier repas, elle mangea tel une vraie ogresse, mais qui lui en jetterait la pierre, devant son âge ? Lorsqu'elle eut finalement terminé d'avaler ses deux portions, elle leva le museau et lâcha un gros rot, ce qui lui retira agréablement un poids qu'elle avait sur l'estomac. Quoi, l'honneur des dragons ? Oh, ça va, à son âge, on ne pensait pas à ça... elle aurait tout le temps de penser à l'honneur lorsqu'elle serait en âge de parler et de chasser toute-seule. Elle s'intéressa ensuite au pain, qui ne l'attirait pas autant que la viande...

    D'abord, elle le sentit... elle trouva que ça n'avait pas d'odeur. Puis elle mordit dedans... le goût était tout aussi absent. Elle n'en voulut pas... cependant, elle prit le parti de s'amuser avec. Alors elle le prit entre les dents et le jeta en l'air. Pendant qu'il retombait, elle se fit rouler sur le dos, et joua à "jongler" avec la miche. Elle le renvoyait en l'air à coup de patte, de queue ou de museau, comme elle l'aurait fait avec une balle... un petit grognement sonore sortait de son museau... on pouvait supposer que c'était un rire. Mais très vite, ce jeu la lassa... la dragonnette laissa tomber le pain à côté d'elle, et se tourna sur le côté... elle était fatiguée. Elle leva le museau et bailla un grand coup, dévoilant chacun de ses jeunes et petits crocs. Depuis le peu de temps qu'elle était née, elle en avait déjà vécu, des choses... une naissance un peu violente, une union avec un bipède douloureuse, quelques apprentissages des choses qui l'entourait... son esprit commençait à s'embrumer, elle était trop jeune pour assimiler tout-cela sans faire une petite sieste.

    Alors elle se leva, et avança de sa démarche chancelante vers son dragonnier. Elle monta sur ses genoux et se lova sur ceux-ci, roulée en boule, suçotant le bout de sa queue à l'intérieur de son museau comme un bébé humain suce son pouce. Après une dernière étreinte psychique, elle se retira de son dragonnier, et se recroquevilla en elle-même... heureuse, repue, et confortablement installée, elle se laissa aller à ses rêves, et s'endormit sur les genoux de l'elfe, sa gorge vibrant et laissant échapper un ronronnement de bien-être...
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Anynduil fils de Nenduil
Bilingue/langue maternelle
Bilingue/langue maternelle
Anynduil fils de Nenduil


Age : 29

Fiche Personnelle
Race: Elfe
Groupe: Royaume elfique
Puissance magique:
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[HRP : Rien dans tes posts ne me déplaît ^^ Quant à la viande, eh bien... Pourquoi se priver de ce qui est bon au nom de principes tels que "Le beau lapin ne doit pas être mangé, sinon le papa pingouin va danser la samba" ? *sort*]


A chaque bouchée, Anynduil avait peur qu’elle ne s’étouffe. Depuis son plus jeune âge, tous les animaux qu’il avait vu mâchaient avant d’avaler. La Dragonne, elle, faisait tout l’inverse… Hum, non, pas totalement. Il voyait mal un estomac avec des dents à l’intérieur… Quoique, cela pourrait être possible, l’on n’avait pas découvert tous les secrets de ce monde. Mais cela n’avait pas d’importance. Il était étonné de voir qu’elle ne mâchait pas. Chaque nouveau morceau de viande passant entre ses crocs descendait immédiatement son œsophage. Les Dragons devaient avoir des sucs gastriques d’une acidité hors du commun.

A en juger par l’intensité différente de sa voix, elle devait préférer la viande crue à la viande cuite. Bon, au moins, le voilà avec une information de base solide. Et le fait qu’elle dédaigna le pain pour jouer avec devait signifier que, soit elle aimait seulement tout ce qui était chair d’origine animale – et, dans ce cas, il devrait essayer le poisson – soit elle préférait la nourriture avec beaucoup de goût. Dans les deux cas, il était plus que compréhensible qu’elle n’aime pas le pain, produit issu de la farine de blé dont le goût était assez… Neutre. Quelconque. En fait, seul le sel lui en donnait. Il se rappelait avoir mangé du pain, dans un petit village côtier, sans sel. Autant dire que celui –ci ne l’avait pas marqué, sinon par son « anonymat ».

Dans un temps record, la petite avait fini de manger. Du sang et de la graisse lui coulaient de la bouche, maculant ses écailles d’une fine pellicule luisante à la lueur des flammes. Cela pouvait lui donner un léger air comique sur le moment, mais plus tard, lorsqu’elle atteindrait sa taille adulte, si du sang lui coulait des lèvres, cela lui donnerait un air, cette fois-ci, menaçant. Combien avaient dû être menaçants les Dragons des liés sanguinaires, arrachant, lacérant, les soldats sur les champs de bataille, maculant leurs écailles multicolores d’une teinte plus vive que les autres, de gerbes de sang chaud encore sous la pression du cœur…

Une sensation de chaleur au creux des genoux lui indiqua qu’elle venait de s’y mettre. Et en effet, lorsqu’il baissa les yeux, il vit une petite boule rouge entre ses jambes, qui montait et descendait au rythme de la respiration tranquille de la Dragonne. Il la sentit câliner son esprit, puis s’isoler en même temps qu’elle s’endormait. Un estomac plein et un bon feu de bois… Comment résister à la langueur de l’après-repas, surtout à cet âge ? Lui-même sentait sa conscience vagabonder dangereusement près de sa copine l’inconscience et du précipice profond et obscur qui les séparait. Mais il n’avait pas le droit de s’endormir, pas ici, pas en mission, même si ladite mission venait d’être modifié totalement par une nouvelle variable, que symbolisait leur union. Il partit donc rattraper sa conscience pour la fixer quelque part de manière à ce qu’elle ne bouge plus avant un moment. Physiquement, cela consista en une paire de claque auto-administrée. D’habitude, il s’entaillait un doigt sur un objet coupant, mais il n’avait pas envie de nettoyer ledit objet, qui aurait certainement été une de ses épées, ou bien la pointe d’une flèche.

Il était heureux, une fois le choc passé, d’avoir été choisi par la petite Dragonne écarlate. Vraiment heureux de partager son âme avec elle, et de vivre avec. Mais son destin lui apparaissait maintenant trouble et obscur. Qu’allait-il faire ? Il s’était habitué à sa fonction de Rôdeur, à vivre dans l’ombre, à permettre des victoires par l’importance des informations récoltées et/ou volées sans en recevoir les fruits, à mener une double-vie pour protéger son identité et celle de ses Frères et Sœurs… Vivre dans l’ombre, s’y déplacer… L’ombre était devenue une véritable partie de lui-même. Or… Les Dragonniers ne pouvaient rester dans l’ombre. Leur place devait être sous la lumière de l’astre diurne, revêtus d’armures rutilantes, et occuper la première place. Cela ne collait pas du tout avec son existence actuelle. Serait-il contraint de quitter l’Ordre ? Ce serait du jamais-vu, on était après tout Rôdeur à vie… Mais d’un autre côté, il n’y avait jamais eu de précédent. Il était le premier Rôdeur à devenir Dragonnier. Peut-être le Grand Maître Celyndil ferait-il une exception et lui permettrait-il de le rester, peut-être en lui donnant des missions d’aspect officiel… Ou bien alors serait-il muté dans une dans une unité militaire régulière, et ne serait plus l’officier fantôme de la Légion du Vent… Tant d’interrogations.

Tant d’interrogations pour sa destinée lointaine, mais une seule certitude pour son futur immédiat. Celle de retourner à Sänghgarm. Il savait que, depuis qu’Eragon et Saphira avaient fondé leur Ecole, tous les nouveaux Dragonniers, quels qu’ils soient, et d’où qu’ils puissent venir, devaient obligatoirement les rejoindre pour qu’ils leur dispensent une formation. Anynduil ne ferait pas exception, et cela lui permettrait d’envoyer une lettre, codée, bien évidemment, à Celyndil pour l’avertir de cet événement imprévu, et par ce biais, il préviendrait également la Reine, étant donné que le Grand Maître irait lui transmettre son message. Et suiv…

Le Rôdeur ouvrit les yeux avant de se les frotter énergiquement. Il était allongé sur le lit de feuilles mortes, sa Dragonne posée sur sa poitrine, encore assoupie. Comment avait-il fai pour s’endormir ? Se demanda-t-il avec étonnement. C’était la première fois que cela lui arrivait, surtout en pleine réflexion. La nuit était tombée depuis très peu de temps – il restait encore quelques lueurs à l’Ouest, visibles difficilement à travers les arbres. Seulement… Quelque chose l’avait réveillé. Un bruit anormal en un tel lieu. Les Rôdeurs étaient conditionnés pour s’éveiller au moindre bruit sortant de l’ordinaire. Ce talent s’acquérait au bout de dizaines et de dizaines d’années d’entraînement, ce qui expliquait que les Rôdeurs les plus anciens étaient difficiles à surprendre lorsqu’ils dormaient. Et de par son jeune âge, Anynduil avait encore de nombreux progrès à faire pour le perfectionner, malgré sa bonne maîtrise et ses trois cents ans, environ, de service dans l’Ordre.

Cela acheva de le réveiller. Le bruit ne s’était pas manifesté une nouvelle fois, mais ils devaient partir. De toute manière, c’était l’heure du départ. Il posa doucement la Dragonne dans l’herbe, rangea leurs affaires et étouffa les dernières braises rougeoyantes du feu presque éteint. Anynduil, de manière à avoir les mains libres, avait posé la petite au même emplacement que durant la chasse : sur un gros repli de ses vêtements, sur son épaule.

Ils avaient quitté le couvert des arbres, et se trouvaient au borde la route de terre, qui avait considérablement séchée, comparée à la nuit précédente. L’orage avait heureusement cessé, bien que le ciel restât nuageux. Techniquement, ils devraient arriver aux alentours de minuit, peut-être un peu après, à la Forteresse. Si leur cheval revenait. D’un air presque dégagé, l’Elfe siffla un enchaînement de quelques notes, qui résonnèrent longuement dans la nuit, courant au-dessus des mares et de la mer d’herbe, des arbres et des champs de fleurs. Quelque part, un cheval noir comme la nuit leva la tête, puis se mit à galoper vers l’endroit d’où provenait l’appel. Celui-ci s’arrêta enfin devant le Rôdeur, lequel grimpa dessus.



*Nous rentrons à la maison. Tu vas rencontrer plein de Dragons, comme toi.*


Conscient qu’elle ne devait pas le comprendre, il lui envoya des images de lieux où l’on se sentait bien, chez soi, pour illustrer le mot « maison ». Le Rôdeur lui grattouilla le museau, puis lança leur monture au galop, droit vers Sänghgarm… Mais le bruit qui l’avait réveillé hantait toujours ses pensées. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ?
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Rexia
Profane
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Rexia


Age : 32

Fiche Personnelle
Race: Dragon
Groupe: Confrérie/Cercle
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[Désolée, il n'y a pas grand-chose, j'ai manquée un peu d'inspiration. J'essaierais de me rattraper au prochain coup, en décrivant sa réaction devant Saphira ^^ ]

    Le réveil de la petite créature ne se fit pas sans que celle-ci se ne pousse quelques couinements de mauvaise humeur à l'adresse de l'elfe... jamais, depuis le jour où elle avait prit conscience de son existence, elle n'avait aussi bien dormi. Et pourtant, dormir, c'était presque tout ce qu'elle avait fait à l'intérieur de sa coquille, entrecoupé par les moment où elle avait fait sortir son esprit de son corps dans le but de sonder les âmes des personnes qui l'entouraient. Mais malgré-cela, jamais elle n'avait aussi bien dormi qu'après avoir quitté sa niche solide de naissance, où chacun de ses besoins et où la chaleur lui étaient fournis par magie. Rien n'équivalait ce qu'elle vivait maintenant, avec l'estomac rempli à n'en plus pouvoir de viande fraîche et cuite, installée confortablement sur les genoux de celui qui l’élèverait. Son sommeil avait été sans rêve, ou tout du moins, elle ne s'en souvenait pas... un long somme plat et tranquille comme un lac lors d'une journée sans vent. Jusqu'à ce que l'orage n'éclate lorsque son dragonnier la bougea, la tirant de cette douce torpeur dans laquelle elle s'était plongée. La dragonne était heureuse de voir son grand-elfe, bien-sûr, mais elle aurait quand-même préférée qu'il la laisse dormir encore un peu.

    Le temps qu'elle se secoue, chassant les dernières brumes de sommeil qui s'accrochaient à son cerveau, et elle avait à nouveau fait quitter son esprit à son petit corps de lézard pour le plonger dans celui de son âme-jumelle, lui communiquant sa désapprobation au fait qu'il l'avait réveillé et cherchant une explication à se qu'il se passait, à pourquoi il voulait partir déjà, et pour aller où. Elle n'eut sa réponse que bien plus tard, lorsque le deux-pattes prit la direction du château des dragonniers. Ils rentraient à la maison, là où son oeuf avait passé tant de temps avant qu'il ne soit récupéré par lui. "Maison"... la dragonnette ne savait pas encore ce que pouvait bien signifier ce mot, mais il sonnait agréablement à ses oreilles. Dans l'esprit de son dragonnier, il y avait comme une chaleur lorsqu'il pensait à "maison", des images agréables où l'on se reposait dans de la chaleur, entouré par ceux qu'on aimait... il lui tardait déjà de connaître cet endroit, ainsi que les autres résidents qui y vivaient, il lui tardait de rencontrer ses semblables. Bien qu'elle aurait presque préférée y aller en marchant...

    Selon certaines sources, le fait que le cheval elfique ait paniqué et les ait envoyé tout-les deux dans le décors la veille était une première dans l'histoire de ces montures, jamais l'une de ces créatures intelligente n'avait jusque-là fait tombé son cavalier, tout du moins temps que celui-ci ne l'avait pas insulté, ou ne lui avait pas fait de mal... mais il fallait la comprendre, aussi, la pauvre bête. Quand on lui avait attaché ce panier sur la croupe, celui-ci était léger et calme, immobile, il en avait même presque pensé qu'il n'y avait rien à l'intérieur. Et seulement quelques heures après qu'il ait quitté le palais en construction, quelque-chose avait bougeait, l'intérieur, quelque-chose avec des dents et des griffes, qui avait déchiré les couverture et le panier, il l'avait senti... imaginez comment vous auriez réagi, vous, si vous aviez tout-à-coup sentit un être vivant que vous ne connaissiez pas se mettre à gigoter dans votre dos, un être que vous sachiez pouvant être dangereux ? Même un jeune elfe aurait pu paniquer... et bien pour le cheval, ça avait été également le cas. Mais maintenant qu'il avait pu flairer et observer la petite bête qui était encore si petite et toute inoffensive, il se sentait honteux, et une lueur d'excuse brillait dans son oeil sombre chaque fois qu'il observait son maître. Confiant, il avait laissé le dragonnier et son dragon nouveau-né lui monter sur le dos... et les rôles venaient de s'inverser.

    Lui, il courait sur le chemin sans plus aucune peur lui enlaçant le ventre... et elle, elle avait plantée ses griffes dans les habits de son lié, les déchirants sans le faire exprès, en ne voulant que s'accrocher à lui pour être sûr de ne pas tomber. Les yeux fermés, elle couinait et lançait à son dragonnier sa sensation de peur... elle avait peur ce cet animal si grand, elle avait peur de la vitesse, elle avait peur du vent qui lui fouettait le visage. Pourtant, les dragons n'étaient pas sensés avoir le vertige, ni craindre d'aller vite... lorsqu'ils volaient, ils se déplaçaient bien plus rapidement qu'un cheval au galop... mais dites-moi quand, dans l'histoire, a-t-il était écrit qu'un bébé né seulement quelques heures plus tôt était monté à cheval ? Elle était encore petite, il était normal que tout-cela soit un peu effrayant pour elle, vu qu'elle ne le connaissait pas... mais un jour, elle ne craindrait plus les chevaux, ni la vitesse, elle n'aurait plus peur de tomber. Un jour, ce serait elle, qui porterait une selle, et surement aurait-elle un certain mépris pour les canassons et serait-elle jalouse d'eux, car pour se déplacer au sol, Anynduil en chevaucherait plus souvent que elle...

    Mais en attendant, tout ce que pouvait faire la bien jeune dragonnette, c'était s'accrocher en tremblant, et espérait que tout-cela se finirait vite... la proximité de son âme-jumelle, sentir son dragonnier contre-elle, la rassurait suffisamment pour l'empêcher de paniquer. Déjà, elle déchirait ses manches, mais au moins arrivait-elle suffisamment à se contrôler pour ne pas lui entailler la peau...
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